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Revista Mal Estar e Subjetividade
versão impressa ISSN 1518-6148
Resumo
CASTRO, Julio Cesar Lemes de. Le mot est la mort de la chose: symbolique, jouissance et pulsion de mort. Rev. Mal-Estar Subj. [online]. 2011, vol.11, n.4, pp.1405-1428. ISSN 1518-6148.
L'introduction du langage crée une séparation entre les mots et les choses, un mouvement qui, en termes lacaniens, peut être défini comme une transposition de registre. Grâce à la symbolisation, quelque chose meurt dans le réel, où, pour être rigoureux, elle avait seulement ex-sistence (terme que Lacan emprunte à Heidegger), et émerge dans le symbolique, où elle devient une partie de la réalité (qui chez Lacan diffère du réel en tant que registre). Déjà chez Freud l'acte fondateur de l'ordre symbolique est lié à la mort: l'assassinat du père de la horde primitive et sa réapparition ultérieure comme totem représente paradigmatiquement la mort de la chose qui donne lieu au signifiant. Plus précisément, le symbolique est lié à la notion de pulsion de mort: le passage de la nature à la culture implique que l'homme fonctionne dans un régime d'excès, distinct du fonctionnement biologique normal; le symbolique est une sorte de prothèse, un dispositif artificiel couplé à l'organisme humain, qui rend l'homme une espèce de cyborg, le mortifiant. La satisfaction à laquelle la pulsion de mort aspire est la jouissance, une impulsion effrénée vers le plaisir qui génère répétition, excès, déplaisir, sensations dévastatrices qui mettent en risque notre équilibre. Le symbolique apparaît avec les inscriptions de la jouissance chez le nourrisson et, en même temps, établit rétrospectivement la jouissance tout en la limitant. Ainsi, la vie humaine dessine un arc symbolique entre le réel indifférencié de la jouissance absolue et le réel indifférencié de la mort.
Palavras-chave : Symbolique; jouissance; pulsion de mort; Freud; Lacan.