Resumo

MENEZES, Luís Carlos. La souffrance sociale. Rev. bras. psicanál [online]. 2018, vol.52, n.3, pp.33-45. ISSN 0486-641X.

Au-delà des souffrances entrainées par les forces de la nature et par la fragilité du corps, il y a celles produites au sein des rapports sociaux dans lesquels nous sommes insérés depuis le commencement de notre vie. Les valeurs qui se constituent dans une culture agissent dans des systèmes de croyances socialement partagées, dont l'introjection est faite par les sujets en tant qu'un idéal du moi. Aussi bien les croyances que les valeurs cimentent l'organisation sociale et ordonnent les rapports parmi ses éléments constituants, mais elles sont susceptibles de souffrir des changements en raison de la capacité critique et innovatrice de la pensée, ce qui Freud appelle le travail de la culture et l'impulsion vers la liberté, en spécial lorsqu'elles s'adressent à des croyances et à des valeurs entendues comme la cause de la souffrance sociale. Il se passe alors un revirement, où elles commencent à être vues comme des préjugés et des intolérances, animées par la haine primaire contre ce qui est différent, questionnées dans un processus politique au sein de la société. Tout cela est dû au fait qu'une période de mutation est déstabilisante et elle réveille des réactions régressives violentes dont on trouve une description utile dans la notion de position idéologique radicale de Réné Kaës. La conquête de la citoyenneté dans les démocraties Occidentales, les changements du rang de la femme, l'évolution des mentalités concernant la vie sexuelle, telles que l'exigence de la virginité et la normativité stricte sur les orientations sexuelles, illustrent le sujet de cet article.

Palavras-chave : intolérances; croyances; valeurs; différences sexuelles; idéologies.

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