URPIA, Ana. Pour une notion corporalisée et positionnelle de subjectivité de genre. Rev. psicol. polít. []. 2020, 20, 48, pp.385-401. ISSN 2175-1390.

Il existe, dans le domaine des études feministes, au moins deux points de vue sur le genre. Dans le premier, le genre s'oppose au sexe et fait référence à la subjectivité et au comportement socialement construit, et non au corps dans sa matérialité. Dans le second, le genre fait référence à toute construction sociale, y compris celles qui séparent les corps «féminins» des corps «masculins». Bien que ce dernier soit prédominant, les féministes contemporaines soutiennent que quelque chose d'important se perd avec l'emphase discursive-sémiotique de ce point de vue, dans lequel le corps est englobé dans le genre: la localisation matérielle et corporelle des sujets est donc perdue. Cet article, en présentant, à partir du domaine des études féministes, quelques développements théoriques autour des processus de subjectivation du genre, propose (a) de mettre en évidence la place que le corps et la sémiosis occupent dans ces processus et (b) d'indiquer, au lieu de la vidange du sujet de toute matérialité, une notion incarnée et positionnelle de la subjectivité de genre.

: Genre; Corps; Sémiose; Subjectivité; Positionalité.

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