Resumo

MOREAU, Delphine. Conjurer la qualification de violence: justifications et pratiques du recours a la contrainte lors des hospitalisations psychiatriques. Psicol. rev. (Belo Horizonte) [online]. 2009, vol.15, n.3, pp. 01-21. ISSN 1677-1168.

Les hospitalisations sans consentement n’ont cessé d’être au coeur de l’accusation portée contre la psychiatrie d’exercer des contraintes illégitimes, critique menée parfois par les professionnels eux-mêmes. Avec près de 13% des hospitalisations réalisées sous l’une des deux modalités définies par la loi du 27 juin 1990, l’hospitalisation d’office et à la demande d’un tiers, l’exercice de la contrainte est partie prenante du soin psychiatrique, et peut inclure placement en chambre d’isolement, administration de traitements, et autres contraintes concernant les conditions de l’hospitalisation (vêtements, visites, appels, etc.). A partir d’entretiens avec les différentes catégories de soignants (médecins, infirmiers et aides-soignants) et d’observations ethnographiques menées dans des services d’urgence psychiatrique et dans un service d’hospitalisation, nous avons analysé dans une approche compréhensive la manière dont les professionnels justifient le recours à la contrainte et en définissent les limites de façon à écarter la qualification de violence.

Palavras-chave : hospitalisaion psychiatrique; contraintes; justifications.

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