Resumo

NUNES, Caroline Cabral  e  MACEDO, João Paulo. « Corps de prison coincés »: Femmes et Subjectivités en Exception. Rev. Subj. [online]. 2021, vol.21, n.1, pp. 1-12. ISSN 2359-0769.  http://dx.doi.org/10.5020/23590777.rs.v21i1.e10577.

L'article vise à analyser le réseau des pouvoirs en prison et les vecteurs de sujétion sur les corps des femmes incarcérées dans une prison mixte située dans la municipalité de Parnaíba, dans l'état du Piauí, au Brésil. À partir des stratégies méthodologiques d'observation des participantes et des dialogues avec ces femmes, des dimensions des leurs vies sont analysées : la santé, la sexualité, le travail, ainsi que d'autres comportements. Pour cela, on utilise les concepts de biopolitique, présentés par Michel Foucault, et de nécro politiques, proposés par Achille Mbembe, comme concepts clés de lecture pour comprendre le système carcéral brésilien, plus spécifiquement l'incarcération massive des femmes. Le contrôle biopolitique et nécro politique des corps féminins est observé, par moyen de l'absence ou de l'insuffisance de services spécifiques pour la santé des femmes, de la précarité de la nourriture fournie, de la limitation de leur sexualité, et aussi, de l'abandon ou de l'oubli dont beaucoup sont victimes en prison. Il a été constaté que le système pénal fonctionne selon des pratiques sexistes, classistes et racistes, en prolongeant la structure sociale d'exclusion et de discrimination, ce qui résulte, aux femmes prisonnières, plus de poids dans leurs sanctions. Mais il y a aussi des résistances: des organisations et la solidarité du propre groupe, bien comme la transgression des normes et la construction d'amitiés.

Palavras-chave : femme; prison; biopolitique; nécro politiques; puissance.

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