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Natureza humana

versão impressa ISSN 1517-2430

Nat. hum. vol.21 no.2 São Paulo jul./dez. 2019

 

ARTIGOS

 

«Que ce ne soit pas freudien m'est égal»

 

 

Loris Notturni1

Université de Liège - Bélgica - IWA / E-mail: loris.notturni@gmail.com

 

 


Keywords: paradigm shift, Freudian theory, history of psycho-analysis


Mots-clés : changement de paradigme, théorie freudienne, histoire de la psychanalyse


 

 

Que ce ne soit pas freudien m'est égal, mais simplement Freud nous a donné cette méthode que nous pouvons utiliser, et peu importe ce à quoi elle nous conduit. La question est qu'elle nous conduit à des choses ; c'est une façon objective de considérer les choses et cela constitue, pour ceux qui peuvent y aller, quelque chose sans idées préconçues - ce qui est, en un sens, de la science.

Winnicott,1967a/2000.

Que Winnicott ait introduit des innovations majeures dans le champ de la psychanalyse, cela ne fait aucun doute. Cependant, on peut se demander si la nature de ces innovations et l'impact qu'elles ont eues dans l'histoire de la psychanalyse ont été correctement cernées, tant elles ont été - et le sont encore à certains égards - confinées dans un registre de discussions souvent partisanes, voire biaisées par des positions d'allégeance théorique diverses et variées.

On doit à Zeljko Loparic l'insigne mérite d'avoir porté la question de l'intérêt et de la place de la contribution winnicottienne dans l'histoire de la psychanalyse à un niveau qui transcende ces revendications théoriques. Sa thèse, éclairante et extrêmement forte, est la suivante : la véritable révolution portée par Winnicott est l'introduction d'un nouveau paradigme en psychanalyse, c'est-à-dire d'un nouveau cadre conceptuel, fondé sur de nouveaux problèmes fondamentaux et corrélé à de nouvelles pratiques cliniques et de nouveaux modes de recherche. Cette thèse est précieuse en ce qu'elle permet, premièrement, d'élever le débat à un niveau épistémologique inédit, grâce à la convocation du travail de Thomas Kuhn dans le champ de la psychanalyse ; deuxièmement, de montrer à voir ce que d'aucuns, à l'instar de Jean-Luc Donnet (Roussillon, 1991, pp.8-9), appréhendaient comme une « coupure épistémologique invisible » ; troisièmement, de proposer une vision unifiée et cohérente de la contribution de Winnicott à la psychanalyse.

Je ne commenterai pas davantage la thèse de Loparic tant elle est fournie et complexe et renverrai à un article que je considère comme particulièrement complet2. J'aimerais ici proposer une modeste contribution à sa thèse en suggérant une idée pour le moins paradoxale : la révolution paradigmatique promue par Winnicott n'aurait-elle pas été rendue possible par un retour à Freud - ou, pour être plus précis, par un retour à l'esprit de recherche freudien, par-delà l'orthodoxie théorique et le dogmatisme inhérents à l'institution académique de la pensée freudienne par ses disciples et épigones ? J'aimerais ainsi rejoindre la thèse de Zeljko Loparic sur ce qui fait rupture entre Winnicott et Freud tout en rappelant, en même temps, ce qui les lie intimement.

Reprenons tout d'abord l'aveu de Winnicott, cité en exergue, d'être freudien d'esprit, par le respect de sa méthode et de sa contribution à la science. Cette conviction personnelle que la méthode freudienne pouvait mener à des vérités puissantes, encore à découvrir, est à distinguer de la férocité de Winnicott envers le Veau d'or théorique que la postérité fit de la doctrine de l'Autrichien. Ce retour à Freud - à l'esprit de la recherche et non à l'exégèse du texte - me semble être un élément déterminant pour comprendre en quoi consiste la contribution de Winnicott à la psychanalyse.

Tout d'abord, on pourrait naïvement penser que Winnicott, clinicien sagace, a soulevé un lièvre inaperçu de Freud, circonscrit dans le champ énigmatique de la petite enfance. Ce serait oublier que la théorie freudienne des psychonévroses s'appuyait précisément sur l'idée que le sujet adulte avait une histoire « cachée », se structurant autour de la relation triangulaire du complexe d'Œdipe. Toutefois, Freud conçut l'enfant comme nécessairement sexualisé en laissant de côté l'infans, ce que Winnicott n'a pas manqué de relever :

Dans l'œuvre de Freud, la plupart des idées relatives à la petite enfance découlent de l'étude des adultes en analyse. Il y a aussi quelques observations d'enfants (matériel de la bobine, 1920), et il y a l'analyse du petit Hans (1909). Il semblerait, qu'à première vue, une grande partie de la théorie psychanalytique concerne les premiers mois de la vie et les premières années de l'enfance, mais dans un certain sens on peut dire que Freud a laissé de côté l'enfance en tant qu'état en soi (1960/1969, p.360).

On peut aller jusqu'à supposer qu'Anna Freud et Melanie Klein n'ont pas davantage cerné l'enfance en tant qu'état en soi. Melanie Klein s'efforça d'élargir le champ d'application de la métapsychologie freudienne aux premiers moments de la vie. Ceci contribua à forger une théorie « freudienne » des premiers rapports du nourrisson avec l'environnement. Son concept de « complexe d'Œdipe initial » étendait la relation œdipienne vécue jusqu'au nourrisson, conçue alors en termes prégénitaux. Winnicott y vit clair, en suspectant les fondamentaux kleiniens de dissimuler une simple radicalisation de la seconde topique freudienne, tentant de repousser vaille que vaille les anomalies et dysfonctionnements de la théorie classique dans ce champ spécifique de la toute petite enfance. Si l'on suit la pente kuhnienne de la thèse de Loparic, pourrait-on aller jusqu'à dire que ce « complexe d'Œdipe initial » est une forme d'hypothèse ad hoc ?

Comme l'a bien cerné Zeljko Loparic, il n'en demeure pas moins qu'une telle extension de la théorie classique à la toute petite enfance ne pouvait satisfaire Winnicott. Et pour cause : la théorie psychanalytique classique, dans laquelle s'inscrit Klein, proposait en première approche une reconstruction de la vie psychique de l'enfant sur la base de l'analyse des adultes névrosés. Selon Winnicott, cette perspective rétrospective a conduit à cristalliser sous le concept de sexualité un ensemble de phénomènes dits « prégénitaux », leur prêtant ipso facto des dynamiques structurantes entendues comme primitives, alors qu'il s'agissait selon lui d'acquisitions extrêmement élaborées qui ne sont pas encore possibles à cette époque.

Pourtant, en 1914, Freud évoquait déjà cette reconstruction analytique de la vie infantile et la joie de voir sa théorie se confirmer :

Mes considérations relatives à la sexualité de l'enfant reposaient au début uniquement sur les résultats des analyses faites sur des adultes poussées jusqu'à des événements très reculés de leur vie passée. Je n'avais pas alors eu l'occasion de faire des observations directes sur l'enfant. Aussi fut-ce pour moi un triomphe extraordinaire, lorsque je réussis, pas mal d'années plus tard, à obtenir la confirmation de mes déductions par l'observation et l'analyse directe d'enfants très jeunes (Freud, 1909/2001, pp.101-102).

Pour Freud, cette confirmation « avec des enfants très jeunes » - reste à savoir ce qu'il entendait par "confirmation" et par "très jeunes" - venait corroborer l'hypothèse que la théorie des pulsions, matrice conceptuelle de l'analyse de la névrose, était applicable dès le début de la vie. L'instinct sexuel n'est pas quelque chose qui se révèle à la puberté mais, au contraire,

[...] l'enfant présente dès son âge le plus tendre les manifestations de cet instinct ; il apporte ces tendances en venant au monde, et c'est de ces premiers germes que sort, au cours d'une évolution pleine de vicissitudes et aux étapes nombreuses, la sexualité dite normale de l'adulte (Freud, 1909/2001, p.60).

Melanie Klein emprunta cette direction. Ceci explique que la théorie classique a considéré d'emblée le début de la vie humaine comme étant un champ d'étude pour la psychanalyse et, partant, un objet pour une théorie des pulsions. Néanmoins, à l'instar d'autres chercheurs, Winnicott remarqua très tôt dans sa carrière la présence de troubles significatifs chez les tout petits bébés sans toutefois trouver de description nosographique convaincante dans le corpus classique. Or, c'est notamment concernant cette reconstruction freudienne de l'enfance suivant la trame d'une histoire de la sexualité que Winnicott entra en désaccord avec l'Autrichien et, partant, avec toute la théorie psychanalytique traditionnelle :

[...] à mon avis les mots qu'emploie Freud sont ici inadéquats et induisent en erreur à certains points de vue, si l'on considère qu'ils se réfèrent au stade le plus précoce (1960/1969, p.361).

Le basculement paradigmatique dont fait état Zeljko Loparic prend ici toute sa signification. En effet, en rejetant la prévalence du Complexe d'Œdipe comme schéma théorique fondamental, Winnicott statua en faveur d'une définition de l'être humain radicalement différente, dont le caractère essentiellement relationnel devait être la pierre de touche de l'observation clinique et, partant, du cadre théorique qui la structure et lui donne sens : « il n'y a pas de description possible d'un tout petit si l'on fait fi du comportement de la personne qui en prend soin » (Winnicott, 1959/2012, p.225). Le Complexe d'Œdipe évincé, c'est l'unité « mère-bébé » qui devient le pivot du paradigme que Winnicott ouvre, s'appuyant sur une observation en apparence « simple » mais dont les conséquences sont vertigineuses : l'infans est un être vivant dont le développement n'est possible, en raison de son immaturité absolue, que grâce au soutien de l'environnement extérieur. Si l'on veut décrire ce développement, il faut s'attarder sur cette relation et sa transformation dans le temps, ce qui n'est plus possible à partir du Complexe d'Œdipe ! Et pour cause : la quasi-totalité des postulats cliniques traditionnellement acceptés - qu'il y ait un moi, de l'envie, de la pulsion, du désir, de la jalousie, de la relation à l'objet etc. - apparaissaient comme autant d'hypothèses aussi inutiles qu'hardies, en ceci qu'elles outrepassaient largement ce que l'observation pouvait faire valoir et mettaient en scène des modes de relation tout entiers empruntés à l'individu humain constitué. Pour Winnicott, de telles conjectures relevaient de la projection, de la reconstruction d'une conception infantile depuis l'observation des stades ultérieurs, ou encore de postulats métapsychologiques inadaptés3. C'est cela que Loparic a pointé comme les symptômes d'une « crise » du schéma freudien : la théorie des processus de maturation de Winnicott rentra effectivement dans un conflit insurmontable avec la théorie classique, qui prétendait jusque-là « comprendre complètement ce qu'est l'enfant sain à partir de l'étude de la névrose et de ses origines dans l'enfance » (Winnicott, 1988/1990, p.55).

Or, pour Winnicott, si la psychanalyse a eu « tendance autrefois à considérer la santé simplement comme une absence de désordre psychonévrotique [...], cela ne nous suffit plus. Nous avons besoin aujourd'hui de critères plus subtils » (Winnicott, 1967b/1988, p.29). Dès lors, bien que la reconstruction rétrospective puisse (et doive) être combinée à l'observation prospective du développement réel de l'enfant (ce que Freud avait noté depuis 1905), le caractère instantiel de la métapsychologie était mise à mal par l'observation clinique de l'infans, entendu fondamentalement comme un phénomène de dépendance d'un individu à son environnement.

On pourrait se demander en quoi Winnicott reste « freudien d'esprit », comme je l'ai suggéré au début, alors qu'il semble faire passer à la trappe le socle même de la théorie classique. Un indice de réponse pourrait se trouver dans les écrits de Freud lui-même et dans son talent à anticiper les problèmes. En 1914, l'Autrichien émit de sérieuses réserves sur les résultats de C.G. Jung concernant les « sources dernières de la névrose », pointant plus spécifiquement l'inacceptable prétention de comprendre pratiquement la vie infantile grâce à l'éclairage d'une idée théorique, préalablement établie, de la nature de l'instinct sexuel4. À la suite de quoi, Freud écrivit ces lignes remarquables :

Une idée pareille ne peut être qu'arbitraire ou répondre à des considérations extérieures au sujet auquel on s'intéresse ; aussi court-on le risque de se trouver dans une situation inadéquate dans le domaine auquel on l'applique. Sans doute, même en suivant la voie analytique, nous nous trouvons en présence, à un moment donné, de difficultés et d'obscurités en ce qui concerne la sexualité et ses rapports avec la vie totale de l'individu ; mais ce n'est pas par des spéculations que nous réussirons à écarter ces difficultés et à dissiper ces obscurités. Le mieux que nous ayons à faire, c'est d'attendre que d'autres observations faites dans d'autres domaines nous apportent la solution de ces dernières énigmes (Freud, 1909/2001, pp.101-102, nos italiques).

Ironie de l'histoire : à la fois, Freud résume littéralement ce que Winnicott lui a personnellement reproché (à un terme près : que l'on remplace, pour s'en convaincre, « sexualité » par « débuts de l'existence ») et, à la fois, il pressent avec une acuité visionnaire que la solution de ces énigmes pourrait bien venir « d'autres observations faites dans d'autres domaines ». Et il avait raison : c'est la clinique néonatologique et des psychoses qui a fourni à Winnicott les motifs d'une défiance légitime envers l'analyse classique : la non pertinence du Complexe d'Œdipe (et de la théorie de la sexualité) comme cadre théorico-clinique de compréhension des stades les plus primitifs de l'existence (1), engageant une révision radicale du rapport entre sexualité et développement de l'individu humain (2) et, enfin, le refus de la prévalence d'un schéma métapsychologique dans l'observation cliniquedes tout petits (3), se déclinant chez Winnicott par le refus de la métapsychologie comme clé de compréhension de la naissance de la vie psychique.

En cela, Winnicott bouleversa la psychanalyse en suivant la piste que Freud avait lui-même appelée de ses vœux, en chercheur excellent, dans sa critique de Jung. Mais l'Autrichien pouvait-il alors imaginer que « la solution aux dernières énigmes » allait renverser sa propre théorie et conduire à une révolution paradigmatique ?

En conclusion, je résumerai l'idée comme suit, sans autre démonstration : fidèle à la méthode classique, Winnicott poursuivit la voie désignée par Freud jusqu'à apporter une solution aux « dernières énigmes » posées par les théories freudiennes de la sexualité, des instances psychiques et du conflit intrasubjectif. Mais, pour paraphraser un poète, la lumière que Winnicott porta sur ces énigmes fit voir que la surface était un abîme. On ne peut à proprement parler d'une éviction des théories de Freud mais, bien plutôt, d'une survie de la voie analytique, ouvrant à une vision de la nature humaine plus vaste qui embrasse les angles morts et les limites de la théorie classique. Ce nouveau paradigme naissant n'engage pas

l'éviction mais la redéfinition, avec toutes les vérités qu'elles comportent, des théories freudiennes sur la base de problèmes différents. Winnicott n'offre donc pas un simple soubassement théorique à la seconde topique freudienne, pas plus qu'il n'engage une modification de notre conception de la réalité psychique5 - il s'agit là de « simples » conséquences théoriques. Bien plutôt, il exhorte une redéfinition de la méthode psychanalytique, de son objet, de ses problèmes fondamentaux et de ses pratiques cliniques. « Let us reexamine what we do »6: cette mise en demeure adressée à toute une discipline constitue un programme ambitieux, que Winnicott n'espérait sans doute pouvoir achever de son vivant. Cette « révolution », pour laquelle il faut saluer Zeljko Loparic d'en avoir éclairé les tenants et aboutissants, ouvre une toute nouvelle manière d'envisager cliniquement les éléments fondamentaux du début de la vie de l'être humain. En ce qui me concerne, j'y vois une perspective anthropologique originale et probablement très féconde. A nous maintenant de l'investir en faisant honneur à cet esprit de recherche qui irrigua les travaux des grands penseurs - dont Freud, Winnicott mais aussi Zeljko Loparic - en espérant, pour reprendre le mot du pédiatre de Plymouth, « qu'elle nous conduise à des choses ».

 

Références

Freud, S. (1905). Trois essais sur la théorie sexuelle. Paris : Gallimard, 1987, p.93        [ Links ]

Freud, S. (1909), Cinq leçons sur la psychanalyse (1909), suivi de Contribution à l'histoire du mouvement psychanalytique (1914). Paris : Payot & Rivages, 2001        [ Links ]

Loparic, Z. (2010) From Freud to Winnicott. Aspects of a paradigm change. In J. Abram, Winnicott Today. (pp.113-156) London : Routledge, 2012        [ Links ]

Pontalis, J-B: (1975). Préface à la version française Jeu et Réalité : Trouver, accueillir, reconnaître l'absent. Paris : Galimard, 1975.         [ Links ]

Roussillon, R. (1995). Paradoxe et situations limites de la psychanalyse. Paris : PUF, 1995, pp.8-9 (préface)        [ Links ]

Winnicott, D. W. (1959) Compte rendu de Envy and Gratitude. In D.W. Winnicott. Lectures et portraits.Paris : Gallimard, 2012        [ Links ]

Winnicott, D. W. (1960). La théorie de la relation parent-nourrisson. In D.W. Winnicott. De la pédiatrie à la psychanalyse. Paris : Payot, 1969        [ Links ]

Winnicott, D. W. (1967a) Sur D.W.W par D.W.W. In D.W. Winnicott. La crainte de l'effondrement et autres situations cliniques. Paris : Gallimard, 2000.         [ Links ]

Winnicott, D. W. (1967b). Le concept d'individu sain. In D.W. Winnicott. Conversations ordinaires. Paris : Gallimard, 1988.         [ Links ]

Winnicott, D.W. (1971). Jeu et réalité. Paris : Gallimard, 1975        [ Links ]

Winnicott, D. W. (1988) La nature humaine. Paris : Gallimard, 1990        [ Links ]

 

 

1 Né en 1985, Belge. Licence en Philosophie (Université de Liège, 2007). Séjour de recherches doctorales à l'IBPW de São Paulo (2011-2012). Docteur en philosophie de l'Université de Liège (Service d'Anthropologie philosophique et philosophie des sciences humaines). Ancien Secrétaire général de l'IWA (2013-2017). Fondateur du Groupe d'Etudes Winnicottiennes de Liège. Membre de l'Unité de Recherche MéThéor (Métaphysique et Théorie de la connaissance) de l'Université de Liège. Membre du Research Project of the International Research Group on Winnicott's Paradigm
2 Loparic, Z. (2010).
3 Dans son compte-rendu de Envy and Gratitude (1959) de M. Klein, Winnicott conteste le procédé par lequel l'auteure en arrive à fonder l'envie sur une base constitutionnelle : « le mot d'envie suppose un haut degré d'élaboration, c'est-à-dire un degré d'organisation du moi qui n'est pas présent au début de la vie du sujet » (Winnicott, 1959/2012, p. 224).
4 À la lecture des textes freudiens, on pourrait légitimement se demander si Freud ne s'est pas lui-même rendu coupable de ce qu'il reprochait à Jung...
5 Conséquence bien cernée par J.-B. Pontalis dans sa préface à la version française Jeu et Réalité.
6 Il s'agit d'un passage cité des notes personnelles de Winnicott, préparant son intervention au Congrès de Vienne de 1971. Il mourut quelques semaines plus tôt et ne s'y rendit jamais

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