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Trivium - Estudos Interdisciplinares

versão On-line ISSN 2176-4891

Trivium vol.10 no.2 Rio de Janeiro jul./dez. 2018

http://dx.doi.org/10.18379/2176-4891.2018v2p.258 

ARTIGOS LIVRES

 

L'enfant et son ludion*

 

A criança e seu ludion

 

El niño y su ludion

 

 

Jacques Nassif

Psychanalyste; traducteur; auteur de nombreux ouvrages de grande diffusion dans le domaine psychanalytique. Rue Rousselet 15 bis. Paris. Téléphone 00.33.686.431.528. lien@jacquesnassif.com

 

 


RÉSUMÉ

Sont jetées ici les bases d'une nouvelle hétérologie qui, entre les termes du grand et du petit autre lacaniens, verrait la nécessité d'insérer la dimension, plus matérielle que l'absence d'objet qu'est le a, d'une poupée, définie d'abord comme l'artefact créé par la différence, qui marque le corps de l'enfant naissant, entre l'eau et l'air, faisant de ce corps un ludion.Ce jouet de la différence de pression est confondu avec la force de pesanteur qui fait tomber le corps de l'enfant et lui fait ressentir son extrême solitude, mais il représente aussi le premier autre qui le fait échapper aux conséquences mélancoliques de son abandon que seraient la licanthropie, l'autisme ou la psychopathie.

Mots-Clé: SOLITUDE; DETRESSE; LUDION; VOIX MEU; L'OBJECT TRANSITIONNEL.


RESUMO

Estão postas aqui as bases de uma nova heterologia que, entre os termos lacanianos do Outro e do outro, acharia necessário inserir uma dimensão mais material do que a de objeto a que é ausência de objeto, qual seja, a dimensão de uma boneca, definida inicialmente como o artefato criado pela diferença que marca o corpo da criança em seu nascimento, entre a água e o ar, tornando este corpo um ludion. Este brinquedo da diferença de pressão é confundido com a força de gravidade que faz o corpo da criança cair e lhe faz experimentar sua extrema solidão, mas ele representa também o primeiro outro que lhe permite escapar das consequências melancólicas de seu abandono, as quais seriam a licantropia, o autismo ou a psicopatia.

Palavras-chave: SOLIDÃO; AFLIÇÃO; LUDION; VOZ MUDA; OBJETO TRANSICIONAL.


RESUMEN

Se plantean aquí las bases de una nueva heterología que, entre los términos lacanianos del Otro y del otro, creería necesario insertar una dimensión más material que la de objeto a que es ausencia de objeto, es decir, la dimensión de una muñeca, definida inicialmente como el artefacto creado por la diferencia que marca el cuerpo del niño en su nacimiento, entre el agua y el aire, haciendo este cuerpo un ludion. Este juguete de la diferencia de presión se confunde con la fuerza de gravedad que hace que el cuerpo del niño caiga y le hace experimentar su extrema soledad, pero él representa también el primero otro que le permite escapar de las consecuencias melancólicas de su abandono, las cuales serían la licantropía, el autismo o la psicopatía

Palabras-clave: SOLIDIÓN; AFLICIÓN; LUDION; VOZ CAMBIO; OBJETO TRANSICIONAL.


 

 

Ce qui fait pression sur toi, qui a toujours fait pression sur toi : l'extérieur, c'est-à-dire l'air ou, plus précisément, ton corps dans l'air qui l'entoure. La plante de tes pieds ancrée au sol, mais tout le reste de ton corps exposé à l'air : c'est là dans ton corps que toute l'histoire commence, et c'est aussi là, dans ton corps que tout se terminera. (Paul Auster, Chronique d'hiver, p. 20)

Si présente et attentionnée que se veuille une mère ou que se montre un père, le propre de leur enfant, quand il vient au monde, est de naître démuni et seul.

Aucun animal ne naît aussi prématuré, aussi peu fini, aussi exposé. Or cet état est loin d'être dénué de conscience: le petit d'homme est le seul animal qui, se vivant radicalement seul quand il apparaît sur terre, ressent le manque d'un autre, de cet autre dont la présence ferait qu'il ne se sentirait plus seul.

 

 

Le monde où vivent les animaux est, lui, plein du manque de ce manque. Tout de suite, un animal fait corps avec son environnement d'abord, avec ses congénères ensuite, ou ses prédateurs : amis ou ennemis, les autres animaux, homme y compris, ne le laissent jamais seul.

Ces autres, il les anticipe et s'en souvient, il les regarde et s'en sait vu, il leur parle et leur répond, il leur manifeste sa souffrance, voire sa crainte de mourir. Il est capable d'identifier leur odeur ou de déchiffrer leurs traces, et quand il en laisse, il peut même les effacer.

En revanche, la seule expérience qui lui fait radicalement défaut est celle de cette solitude(1) dont souffre un enfant, une fois que la poche où il se trouvait enfermé a perdu les eaux, s'est retournée comme un gant pour le laisser passer au travers d'une étroite cavité, au seuil de laquelle le vide l'attendrait, l'absence de toute limite autour de son corps le surprendrait, avec la présence de ce nouvel autre qu'est pour lui l'air qui a envahi ses poumons et qui, traversant son gosier, va activer sa voix.

Autrement dit, ce en quoi il se retrouve, après l'être-serré, c'est dans un être-pressé et auprès de cette différence de pression qu'il peut mesurer entre l'eau et l'air. Enserré dans le liquide qui l'entourait jusqu'alors et dont il connaissait l'absence de compressibilité, il va tout d'un coup pouvoir disposer de la compressibilité supérieure de cette colonne d'air qui l'a traversé.

Voilà donc comment, en même temps que naît un enfant, naît son ludion, ce jouet qui découle de la différence de pression entre l'eau et l'air, devenu cet autre primordial avec lequel il va meubler sa solitude ou halluciner sa non-solitude : ce qui fait de lui un en-fant, et plus un in-fant, le for (fari) de sa capacité à for-muler avec du son s'étant mis en mouvement, à partir du for (du vide qu'a foré sa solitude), puisqu'il n'est plus obstrué par l'eau qui l'empêchait de s'entendre.

Certes il se vit comme tombé à terre, mais il constate que son corps peut être soulevé en l'air, sans bien comprendre par la force de quoi ou de qui il monte et descend ainsi. Mais pour avoir fait l'expérience que c'est donc avec ce ludion qu'il va vivre les premiers instants de sa vie, force lui est donc, associant l'invasion de l'air avec cette mobilité, de le transformer en cet autre primordial avec lequel il pourra combler le vide de sa solitude, ou halluciner sa non-solitude.

Ils sont donc deux, je le souligne, d'emblée et dès l'origine : le corps né et sa capacité d'entendre son cri, le vivant et l'allo-fant : celui qui va devoir toute une vie dire qu'il est le corps qu'il a, mais qui lui est plus étranger que le ludion qu'il a fabriqué pour s'en consoler.

On comprend que j'étends donc l'usage de ce mot bien au-delà du cadre où il est usité, celui des expériences de physique amusante, pour désigner l'ensemble de tous ces premiers remèdes à la mélancolie : une mélancolie qui est donc inhérente au petit d'homme, en tant qu'il est, dès l'origine, marqué par la perte de cet autre auquel tous les animaux se savent rattachés, alors qu'à lui, cet autre fait radicalement défaut.

Or le deuil d'un tel autre, il lui faut, pour ainsi dire, le faire en 24 heures, comme avant la guerre on s'y engageait dans ces échoppes où l'on vous proposait de ravauder les trous que vous aviez fait dans vos bas et chaussettes ! Et sinon, gare ! La vie ne se présentera pas trop bien pour lui... Sauf s'il sait se servir des ludions qui se mettent tout de suite à sa disposition.

Et le premier, il appartient sans doute à la classe de tous ces animaux qui ne pâtissent pas comme lui du manque, qui ne sont donc pas des « ani-mots » et auxquels il rêvera toujours de pouvoir s'identifier, voire, dans la mélancolie aiguë, de se métamorphoser, se retrouvant dans un corps de loup ou de panthère - mais la liste n'est évidemment pas close : un cancrelat, pourquoi pas, merci Kafka!

Mais n'en venons pas tout de suite à l'extrémité de ces sujets qui seraient tentés par la solution (?!) de l'autisme, et qui, précisément, ne recourent à aucune bête; ou à ces autres sujets qui envisagent tout uniment de tout faire comme des bêtes - qu'ils pensent, en vrais pourceaux qu'ils sont, mais en fait, simplement en primates que le sexuel obsède et qui ne voient d'autre solution à leur manque que dans tous les ersatz de viol ou de fornication. Non, les bêtes, elles, qui ne font pas ça tout le temps, valent mieux que les hommes...

Parmi eux, et dans le groupe de ces hommes ou ces femmes assimilés ou assimilables à des animaux, il y en a certains pourtant auprès desquels l'enfant pensera qu'il peut, avec son dénuement même et par sa nudité, éveiller de la sympathie. Peut-être n'ont-ils pas tous déjà colmaté la bouche d'ombre(2) et peuvent-ils s'en souvenir encore.

L'enfant ayant perçu qu'ils savent qu'ils ont eu, eux aussi, à connaître de ce manque, leur adressera donc son cri jusqu'à ce qu'ils obtempèrent et s'emploient à satisfaire ce qu'ils imaginent être ses besoins. Mais ils ne perdent rien pour attendre ! La voie bien connue de l'aliénation et de la servitude volontaire ne s'emprunte, ludion oblige, que pour démontrer une fois encore que la différence entre le grand et le petit n'est à tout prendre qu'une différence de niveau et d'altitude, si bien que tôt ou tard, la roue tourne : les vieillards en savent aujourd'hui quelque chose...

La troisième sorte de ludion, physique oblige, est, tout aussi matérielle : un objet de l'environnement, un morceau d'odeur, un fétu de tissu, bref, un ersatz de la présence de l'autre désirable sera très vite fabriqué dans l'étoffe des choses : premier outil, et le plus indispensable, qu'invente l'enfant avant même de pouvoir se soutenir debout, une sorte de canne posée sur la terre la plus solide, celle du symbolique.

Il lui faut seulement s'être rendu capable de morceler, de découper, de partitionner et de savoir garder, de montrer qu'il y tient et d'empêcher qu'on lui enlève cette première et dérisoire propriété. S'il y parvient, la partie, c'est le cas de le dire, est déjà gagnée, même si cet objet est le premier de la longue série de ces consolateurs qui lui donneront cependant envie de continuer.

Mais il peut y compter, avec l'aide avisée de celui ou celle qui l'accompagne dans sa première tranche de vie, d'autres objets qui sont des leurres du même type vont lui être proposés : peluches et poupées, oursons et hochets, mais surtout le plus captieux de tous : son image dans le miroir dont l'autre approuve à chaudes mains l'illusoire reconnaissance.

Or c'est la loi de tous ces ludions : s'en servir peut mener au pire, mais s'en passer aussi ! Voilà ce qu'éludent la plupart de ces orthogénistes que sont devenus les psychologues qui décrivent toutes ces étapes comme autant de conquêtes. Elles sont à faire bien évidemment, puisqu'elles structurent un sujet, à ce qu'il disent, et lui évitent, qui sait quelles méchantes vésanies, pour employer un mot qu'ils ont oublié, puisqu'ils en ont de pires. Mais il vaudrait mieux aussi qu'un sujet, s'il veut être mieux armé dans la vie, s'en serve en faisant mine d'y croire, mais pour se rendre à même de mieux s'en passer.

Et n'est-ce pas immédiatement le cas avec cette image spéculaire dont on le loue tant d'avoir accepté le leurre en s'y laissant aliéner? Avec quoi va-t-elle immédiatement le faire renouer, le privant de la troisième dimension, sinon avec l'expérience princeps du risque de mourir au moment même d'être né? Cette image si consolante ne peut-elle pas exister au point de faire de lui une ombre et de le transformer en fantôme?

À ce propos, le monde des autres n'est-il pas lui-même fait de fantômes, le nombre des morts étant finalement toujours plus important que celui des vivants; surtout si on y inclut tous ces vivants qui, menant une existence de fantôme, que celle-ci leur soit octroyée, voire assignée ou qu'ils en soient eux-mêmes venus à la désirer, sont déjà morts, leurs corps qui continue de vivre ayant comme oublié qu'ils l'étaient.

Double et fantôme, tels sont donc les ludions de l'imaginaire auquel l'enfant ne peut éviter de se rattacher, s'il ne veut pas se consumer de solitude, mais avec lesquels il risque aussi de passer par de belles frayeurs, sinon parfois y laisser sa peau, ces leurres pouvant aller jusqu'à le priver de son espace vital, en lui ôtant l'envie de s'obstiner à faire « le cheminant de l'air », comme l'a bien vu un poète.

Or que fait une personne seule quand elle a peur? Elle siffle ou elle chante, n'est-ce pas? Elle cherche à emplir l'espace du vide avec les sons de sa voix. Et vient, en effet, aussi un moment de grâce, tout aussi constituant que les étapes antérieures, où l'enfant s'essaye au babil, où il s'entend en train d'exercer son gosier qui explore l'univers des sons, avant même d'avoir envie d'imiter ceux qu'il écoute dans la langue qu'on lui parle.

Son babil n'est certes pas la langue adamique parlée avant Babel : car il est loin en tout cas d'avoir les velléités qu'auront peut-être ses aînés de retourner au paradis sur cette voie-là. Ce petit d'homme a peut-être de la mélancolie, mais aucune nostalgie. Et la musique de la voix sur le chemin des voyelles et des consonnes, même si elle se veut ludique, ne lui vient pas pour lui faire retrouver ce qui serait l'équivalent du chant d'un rossignol.

À travers le jeu, c'est en sous-main l'exercice le plus machinal d'accouplement d'un outil, la voix, avec un instrument, l'oreille, c'est-à-dire l'effort le plus appliqué pour assimiler une rétroaction susceptible de corriger une intention, qui se met en place, afin de pouvoir identifier ce qu'est un mot dans le tissu compliqué des phrases qu'on lui adresse et par là de le "redire après" l'autre qui les lui égraine, comme les perles d'un chapelet.

Mais, comme dans le cas de chacun des ludions qu'on lui a proposés, ce qu'il gagne d'un côté lui fait perdre d'un autre la maîtrise qu'il escomptait : dès qu'il a compris qu'un mot désignait une chose, voilà que ce même mot peut en désigner une autre, si bien qu'il a constamment l'impression de se cogner aux murs d'un langage grâce auquel on s'emploie à lui mentir ou le tromper, quand ce n'est pas en se moquant de sa candide ingénuité.

Pour se mettre à l'abri de toutes les équivoques recelées par la moindre séquence signifiante, pour éviter de trébucher lors de tous ces efforts consacrés à communiquer, découvrant qu'à seulement avoir voulu parler, comme on faisait mine de vouloir le lui enseigner, il se retrouvait aussi seul qu'auparavant, il lui faudra faire l'effort supplémentaire d'apprendre à compter, une acquisition qui se fera avec le support de ses doigts, mais aussi sur le chemin du véritable apprentissage de la société qu'est la valorisation, en même temps quasiment que la dévalorisation, des bâtons que sont les étrons.

En cette période la plus paradoxale de l'imposition par la société d'une propreté qui va se muer en condition de la propriété, ce qui est mis entre les mains de l'enfant comme ludion, c'est une véritable baguette magique : avec de la déjection il va obtenir la bijection d'un échange de mutuel respect pour la valeur d'une propriété.

Or le plus drôle, c'est qu'avec ce dernier ludion de la série, le cercle se boucle, puisque la solitude devra être à nouveau retrouvée, pour faire ses besoins, sans que ce qui sort du corps pour attester de sa maîtrise ne soit partagé ou utilisé pour marquer un territoire, comme le font les bêtes dont nous sommes partis.

L'odeur qui monte et les excréments qui tombent n'ont jamais servi à faire un ludion, tout simplement parce qu'ils appartiennent l'un à l'autre pour celui qui les produit, cette odeur n'incommodant que les tiers. C'est donc à l'issue d'un long circuit de transmutation et de conversion, quand l'argent sera parvenu à ôter toute odeur à la chose, pour venir attester de la valeur de cette non-valeur et du pouvoir que confère son accumulation.

C'est ainsi qu'après les deux autres poupées magiques qu'auront été le golem et le fantôme, dans la vie d'un enfant, vient se concrétiser l'existence de cet ultime ludion qu'est la poupée mandragore, cet instrument magique qui permet d'assurer l'ascension, non pas seulement dans l'air, mais dans les hautes sphères de la société, moyennant tous ces imparables calculs qui assurent le succès de l'industrie et de la finance.

 

 

Car que reste-t-il du corps, de cette source des plaisirs et tourments, au bout de tout ce parcours où, de remède en remède, la solitude est retrouvée, pour être cette fois revendiquée comme protection supplémentaire, là où la pudeur ou la honte pourraient être prises en défaut?

On conçoit que ce corps ne trouve plus d'autre refuge que celui que lui accorde l'exercice, dit par Freud "pervers polymorphe"(3), d'une sexualité parvenant à échapper, si possible, au refoulement impérieux de chaque élan d'amour, mais qui est devenu indispensable pour entrer dans la culture, en l'assimilant et s'y soumettant, si l'on veut monter vers le sublime qui permet de redescendre dans le scabreux, pourtant si délectable...

Il s'agit donc encore du dernier de ces ludions qui est venu prendre le relais de la première et fantasque tentative de souveraineté, mais pour mettre en place une culture qui s'emploie à fomenter l'inéluctable séquestration du corps et de toutes ses envies de plaisir.

La pulsion, avec ses drôles de circuit, la pulsion qu'aucun objet ne peut satisfaire, mais dont le but seul peut cependant s'inhiber, et ainsi se sublimer, tant que sa poussée n'est pas trop excessive, trouve encore sa source dans ce corps trop relégué, derrière tous les ludions qui ont cherché à le couvrir et le suppléer. Un autre, qui ne craindrait pas le déferlement de ces pulsions, donnant à ce corps "un baiser d'amour véritable", comme il est dit dans le conte de la Belle au bois dormant, parviendra-t-il à le réveiller? La question au moins est posée.

 

Notas

(1) Et je ne parle évidemment pas ici de leur esseulement d'animaux domestiqués et qui tiennent, en manifestant d'une façon ou d'une autre qu'on les a abandonnés, à nous faire savoir à quel point ils le sont, domestiqués, et mimant ainsi leur maître du mieux qu'ils peuvent. Pour peu que la communication se rétablisse entre eux, les congénères, cesse immédiatement cette comédie...

(2) Celle, n'est-ce pas, de Victor Hugo ou d'Arthur Rimbaud, ou de tous ceux qui n'ont pas refermé la porte donnant sur cette proximité avec le radicalement Autre...

(3) L'usage d'un tel terme attestant que Freud, en bon lecteur de Krafft-Ebbing, a précisément permis à sa pratique de rompre avec toutes ces qualifications de la psychiatrie normativante, ne devenant pas sexologue, comme Havelock Ellis, ou, dans un autre ordre d'idée, ne s'employant pas à faire du désir sexuel la base du lien social, comme tous les futurs Kinsey d'aujourd'hui, ...

 

Referências

AUSTER, Paul. Winter Journal, Henry Holt and Company,, LLC, New York, 2012 ou Actes Sud, 2013, pour la traduction française par Pierre Furlan, sous le titre: Chronique d'hiver.         [ Links ]

 

 

* Ludion: Quelqu'un maniant l'art de s'exprimer sans le langage. (en latin, Ludio signifie : pantomime).

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